SOLLIE ♕ swimming through sick lullabies.

❝ Solstÿs Jaymes Costigan ❞
FEAT. NINA DOBREV

© tumblr.

Il y a environ trois ans, elle a apprit qu'elle avait été adoptée alors qu'elle avait un an à peine, chose qu'elle a eut du mal à accepter. Elle a cherché à rencontrer ses parents biologiques mais sans succès. ϟ Son père est général d'armée quand à sa mère, elle est institutrice. Elle a une soeur aînée qui a quitté Roswell il y a deux ans pour tenter une carrière d'actrice à Los Angeles. ϟ Enfant, elle voulait être dentiste pour pouvoir arracher des dents. Elle voulait aussi à tout prix porter un appareil dentaire qui fut un souhait non-exaucé. ϟ Elle peut être aussi adorable que détestable, ne vous fiez surtout pas à son joli minois car comme on le dit, les apparences sont trompeuses. ϟ Plutôt fêtarde, il n'est pas rare de la retrouver à l'Alien Bar en train de danser ou boire au comptoir quand sa langue ne joue pas avec celle de quelqu'un d'autre. ϟ En plus de l'anglais, sa langue maternelle, elle parle aussi couramment le français, l'espagnol, l'italien, le portugais et a quelques notions de russe et de mandarin. ϟ Le lendemain d'une soirée entre lycéens trop arrosée, elle s'est réveillée avec un papillon tatoué sur la fesse gauche. Mieux vaut ça que le nom de papa. ϟ Côté boisson justement, depuis qu'elle est en âge légal de boire, Solstÿs est une véritable éponge. Elle n'en est pas pour autant dépendante mais ne se prive jamais d'un verre bien qu'elle ne tienne pas vraiment l'alcool. ϟ Est une véritable calamité culinaire et a déjà manqué de mettre le feu à sa cuisine quand elle ne risque pas faire exploser son appartement pour avoir mal fermer le gaz. Son grand ami n'est alors autre que le micro-ondes. ϟ Élevée par une famille très pieuse, elle est loin de partager les mêmes convictions que ses parents. Solstÿs est cartésienne et nécessite de voir pour pouvoir croire en quelque chose. ϟ Maladroite, elle ne dénombre plus le nombre de blessure, cicatrice et fracture. Bras, jambes, doigts, côtes, etc., tout ou presque y est passé. ϟ Depuis qu'elle travaille au refuge animalier de la ville, Sollie a adopté deux chiens qui se prénomment Indie et Jazzy. Elle se comporte avec eux comme une vraie maman poule, ce qui peut être assez drôle ou ridicule selon les points de vue. ϟ Grande amoureuse des animaux, elle a tenté de devenir végétarienne mais au bout d'une semaine, elle a finit par craquer devant le nouvel hamburger de McDonald's. ϟ Elle remplacerait volontiers l'eau sur Terre par du RedBull, de l'Irish Coffee ou bien du Bloody Mary. ϟ S'il y a bien un art dans lequel Solstÿs excelle, c'est celui de bouder. À la moindre petite chose qui la contrarie, elle croise les bras sous sa poitrine et tire une moue digne d'une gamine de cinq ans. ϟ Elle n'est pas une grande adepte des relations amoureuses et ce n'est pas faute d'avoir essayé. Le fait est que Solstÿs se lasse très rapidement et en change donc assez souvent de partenaires quand elle ne se contente pas d'être tout simplement célibataire. ϟ Hétérosexuelle ? Homosexuelle ? À cette question, elle vous répondra seulement qu'elle aime tout le monde et puis c'est tout. ϟ Ne sait absolument pas siffler malgré sa bonne volonté. ϟ Est un véritable ventre sur patte et ne résiste jamais à l'appel de tout ce qui est gras et mauvais pour la santé, qu'importe le moment de la journée. En revanche, s'il s'agit de légumes, elle est bien capable de jeûner. ϟ Beaucoup chantent sous la douche et Sollie n'échappe pas à la règle. Petite particularité : si elle pousse la chansonnette pendant qu'elle se lave, elle danse aussi et improvise des chorégraphies qui lui valent de finir le derrière par-terre.

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❝ my name is bryan ? ❞
CARTE D'IDENTITÉ, A TOUJOURS AVOIR AVEC SOIS EN CAS DE CONTRÔLE.

❝ NOM/PRÉNOMS ❞ : Costigan est le nom de famille de mes parents adoptifs. Ce n'est donc pas par les liens du sang que je l'ai obtenu mais uniquement par l'administration pour finaliser mon adoption, chose que je n'ai appris que peu de temps après ma majorité. J'ignore tout de mes parents biologiques et quel devrait être mon ‘véritable’ nom de famille, étant née sous X si j'ai bien saisi la chose. Mon premier prénom est Solstÿs, petit caprice de ma mère adoptive... Mouais personnellement, je n'en suis pas la plus grande fan mais j'aime l'idée qu'il y a bien pire que le mien et heureusement ! Vient en seconde position Jaymes qui n'était autre que le prénom de mon grand-père paternel décédé peu de temps avant mon adoption par les Wendell. N'ayant pas eu la chance de le connaître, j'ai néanmoins une petite part de lui en portant son patronyme, en hommage à la personne qu'il a put être. ❝ SURNOMS ❞ : On ne peut pas dire que je suis de ces personnes qui affectionnent particulièrement les petits surnoms qu'on peut leur donner ni même qui en donne justement à autrui. Malgré tout, je n'y échappe pas car il faut dire qu'il y a de quoi faire avec un prénom comme Solstÿs. Ressortent alors souvent Sol ou Tÿs mais plus fréquemment, c'est Sollie. Il faut dire que je l'ai un peu imposé aussi car il est le seul que j'ose tolérer, trouvant que cela sonne plutôt agréablement tout en me correspondant assez. ❝ ÂGE ❞ : Américainement parlant -oui, je sais bien que ça n'existe pas comme expression, merci-, je je suis tout juste majeure, étant âgée de vingt-et-un ans tout juste bien que je sois sur ma vingt-et-deuxième année. ❝ DATE & LIEU DE NAISSANCE ❞ : Il y a à peu près trois ans encore, j'étais persuadée d'être née à Roswell même, de faire partie intégrante de ce trou perdu du Nouveau-Mexique et bien pas du tout. Si en revanche je suis bien née le 24 novembre de l'année 1989, c'est dans une petite ville du Minnesota que je ne connais ni d’Ève ni d'Adam où j'ai vu le jour. ❝ ORIGINE/NATIONALITÉ ❞ : Mes origines me sont totalement inconnues malgré mes recherches, cela n'a aboutit nulle part, ce qui ne m'a pas vraiment étonné à vrai dire. Pour ce qui est de ma nationalité, je suis déclarée comme américaine. ❝ MÉTIER ❞ : Je me souviens qu'au lycée, je n'avais pas la moindre idée de ce que je voulais devenir une fois mon diplôme du secondaire en poche. Ce ne sont pourtant pas les options qui manquaient et malgré ce que mes parents souhaitaient, je ne me voyais pas faire de grandes études pour ensuite décrocher un job extraordinaire et surpayé du moins, pas pour le moment. Mon amour pour les animaux m'a donc poussé à devenir employée dans un refuge animalier. ❝ ÉTAT CIVIL❞ : C'est très simple : célibataire. Et cette situation me convient parfaitement pour le moment. Ne vous y méprenez pas, je ne suis pas pour autant la célibataire endurcie qui finira vieille fille avec grand nombre de chats comme compagnie, n'exagérons rien, mais je ne ressens pas vraiment la nécessité d'être en couple à l'instant même. ❝ GROUPE ❞ : À ma connaissance, je n'ai aucun ‘talent’ qui pourrait faire de moi autre chose qu'une petite humaine.

et toi tu crois aux extraterrestre ? Bien que la ville soit très centrée sur le sujet, ce n'est pas le genre de chose auquel je pense chaque jour en me levant le matin. Je pourrais dire que je n'y crois pas car que je sache, je n'en connais ou n'en n'ai rencontré aucun seulement dire que les humains soient les seuls habitants dans tout l'univers me semble un peu nombriliste, égocentrique. Il y a tant de systèmes solaires, de planètes que nous n'avons pas encore découvert alors qui sait ce qui s'y trouve ? Puis pourquoi serions nous les seuls à avoir le privilège de vivre ? J'estime que les chances sont peu probables, minimes pour être exacte si ce n'est inexistantes. Néanmoins, je reste catégorique : j'attends d'en voir un pour croire qu'ils sont bel et bien là. et le neuf juillet mille neuf cent quarante sept à ton avis c'est quoi qui est tombé du ciel ? J'ai l'air d'avoir d'avoir la soixantaine révolue ? Comment voulez-vous que je le sache, je n'étais pas là pour assister à l'évènement. Puis très franchement, quel intérêt de me demander mon avis. Allez, pour vous faire plaisir je dirais une boîte de conserve géante, un tas de ferraille qui a fait plouf depuis le ciel pour atterrir sur Terre. Plus sérieusement, cela peut être n'importe quoi après tout, c'est une période d'après-guerre alors il est tout à fait possible que cela soit une arme ou je ne sais quelle connerie égarée. Il y a tant de scénarios possibles, tous plus farfelus les uns que les autres puis ne pouvons-nous pas tout simplement nous contenter de passer outre ce qui a bien pu se passer à cette date ? Après tout, cela n'a été qu'une engin tombé du ciel, cela n'a eut aucune conséquence dramatique. si les extraterrestres existaient tu réagirais comment ? Oh, j'irais certainement à leur rencontre et leur proposerais qu'on se mette tous autour d'un feu de camp à chanter Kymbaya... Ouais, ça me semble une idée pas mal du tout dans le genre, vous ne trouvez pas ? Anticiper ma réaction si l'on venait à apprendre leur existence est peu évident car je ne le sais pas moi-même à vrai dire. Peut-être serai-je excitée par cette nouvelle ou bien effrayée si ce n'est indifférente puis, cela a-t-il une réelle importance quelle serait ma réaction ? Je pense pouvoir affirmer que je serai très certainement curieuse mais qu'on soit bien d'accord, au final on aura appris que d'autres êtres vivants se baladent et évoluent dans l'inconnu et la Terre continuera de tourner comme nous de vivre, tout simplement.

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❝ behind the screen ❞
ET EN VRAIS TU ES QUI ? HOMME/FEMME/BLOND/BRUN/ROUX?.

Spoiler:

❝ it's a story about ❞
L'HISTOIRE D'HOMME, L'HISTOIRE D'UNE FEMME, L'HISTOIRE D'UN HOMME ET D'UNE FEMME.

« Magnes-toi le cul ! On est tous censés être au Crashdown Cafe dans un quart d'heure ! » Cria Miranda au volant de sa voiture tandis que Solstÿs venait d'en sortir pour courir jusque chez elle récupérer ses affaires. L'été touchait presque à sa fin et la jeune fille devait retrouver ses amis lors d'un dernier week-end avant que leurs chemins ne se séparent pour leurs études universitaires ou emplois. Si elle en était toute excitée, elle avait tout de même une boule au ventre à l'idée qu'à la prochaine rentrée, tout changerait et ne serait donc plus vraiment comme avant malgré ce que certains s'entêtaient à répéter. Mais il fallait se rendre à l'évidence, Solstÿs ne se lèverait plus le matin pour aller au lycée du coin, aller aux entraînements de lacrosse après les cours quand elle ne faisait pas l'école buissonnière au grand damne de ses parents qui lui faisaient ensuite une leçon de morale qu'elle ne prenait la peine de retenir. Non, tout cela était terminé et ce dernier week-end de camping était là pour conclure en beauté. Après avoir traversé le jardin au pas de course, Solstÿs jeta son sac dans un coin dans l'entrée de la maison et monta à l'étage après avoir rapidement salué ses parents et sa soeur aînée. Dans sa chambre, son sac était déjà prêt mais bien évidemment, sa mère Arleen n'avait pu s'empêcher de monter vérifier si sa petite fille était bien équipée. « Tu as tout ce qu'il te faut ma chérie ? » Se tournant vers cette dernière, Solstÿs leva les yeux au ciel avec un petit sourire en coin, s'attendant à ce que sa mère lui pose ce genre de question. Elle était en revanche presque étonnée qu'elle n'ait pas prit la peine de faire elle-même le sac de sa petite dernière. « Maman... » « C'est bon ça va, j'ai compris et je n'ai rien dit ! » Avait dit Arleen tout en levant les mains pour illustrer le fait qu'elle se rendait, ce qui fit sourire l'adolescente qui attrapa son sac avant de sortir de la pièce et d'emprunter les escaliers pour descendre, suivie de sa mère. Une fois de retour à la voiture de Miranda qui attendait à l'extérieur, Arleen ne put s'empêcher de demander à nouveau « Vous êtes absolument sûres de tout avoir ? De l'insecticide, des lampes torches, couvertures, sacs de couchage, ... » « Oh merde, le sac de couchage ! Je savais que j'avais oublié un truc ! » Digne de Miranda qui était une véritable tête en l'air, principalement quand il s'agissait de l'essentiel. Solstÿs ne se priva de lâcher un soupir tout en ayant un petit sourire amusé qui étirait ses lèvres. « Tu ne changeras donc jamais toi... » « On va t'en passer un histoire que tu ne dormes pas à même le sol car connaissant ma fille, je doute qu'elle accepte de te faire une petite place dans le sien. » Évidemment, elle taquinait sa fille bien qu'elle n'avait pas tout à fait tort. Enfin, sauf en cas de force majeure mais dans le cas présent, on en était encore loin. « Nia nia nia... Dis-moi où tu les ranges que j'aille lui chercher avant que je ne passe définitivement pour une rapiat de première ! » Le tout dit avec une petite moue boudeuse comme la brunette savait si bien le faire, ce qui provoqua un rire chez les deux autres femmes présentes. « Vas regarder dans ma chambre. » À peine eut-elle l'information que Solstÿs retourna dans la maison pour aller jusque dans ladite pièce à fouiller de nombreux placards. Un véritable bordel ! Dire que sa mère osait lui faire des remarques à l'occasion, ce n'était pas bien mieux de son côté alors un peu plus de foutoir de la part de sa fille n'allait pas changer grand chose. Continuant sa recherche un peu partout, elle passa d'un placard à un autre jusqu'à avoir mit la main sur le sac de couchage de sa soeur rangé à côté de celui de ses parents. Se trouvant en hauteur, elle tira un coup sec dessus et le fit tomber avec trois boîtes dont deux qui dévoilaient une paire de chaussures et une autre pleine de papiers et photos. La curiosité était l'un des vilains défauts de l'adolescente et son père était d'ailleurs le premier à la taquiner sur ce sujet mais avec bon coeur bien sûr. Elle savait se contrôler et ne pas mettre son nez là où il n'était pas convié mais... Toute cette paperasse la titillait un peu trop pour qu'elle se contente de ranger et faire comme si de rien n'était. Oh aller, un petit coup d'oeil n'allait tuer personne puis elle remettrait tout en place, ni vu ni connu. Jetant d'abord un oeil aux photos, elle n'eut aucun mal à reconnaître ses parents, sa soeur et elle-même alors qu'elle était encore un bébé mais le lieu lui était totalement inconnu. Sur d'autres apparaissaient des personnes qu'elle ne connaissait pas non plus, principalement ce qui semblait être des bonnes soeurs étant donné leurs tenues. Jusque là, rien de bien intéressant jusqu'à ce qu'elle ne s'intéresse aux documents joints au reste : des papiers administratifs pour une adoption. « Putain Sollie, dépêches-toi ! » La voix de Miranda résonnait depuis l'entrée et fit sursauter la jeune fille qui rangea à toute vitesse tout ce qu'elle avait fait tomber, tant bien que mal, puis fila après avoir prit sous le bras un sac de couchage. En sortant de la chambre, elle manqua d'entrer en collision avec sa mère. Solstÿs la regarda alors, comme un lapin devant des phares de voiture, surprise. « Hop, attention ! Tu as trouvé le sac ? » En guise de réponse, l'adolescente montra le sac de couchage en question et esquissa ce qui aurait dû être un sourire à sa mère mais cela devait certainement ressembler à un rictus plutôt qu'à quelque chose de sincère malgré sa bonne volonté. Déposant un baiser sur sa joue en guise d'au revoir, Solstÿs ne laissa le temps à Arleen de dire quoi que ce soit, sachant pertinemment qu'elle avait remarqué que quelque chose n'allait pas chez sa fille qui elle était partie rejoindre Miranda, la tête pleine de questions auxquelles elle mourrait d'envie d'obtenir des réponses et ce, rapidement.

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Deux semaines s'étaient écoulées depuis le week-end où Solstÿs s'était absentée après la découverte de documents sur l'adoption dans la chambre de ses parents. À son retour le soir même, la jolie brune avait fait en sorte de récupérer la boîte dans laquelle se trouvait le tout afin d'assouvir son besoin de connaissance sur ce sujet. Il y avait des lettres de la part d'une religieuse répondant au nom de Soeur Eunice, des photos où elle apparaissait avec la nouvelle petite famille et des papiers finalisant l'adoption de celle qui portait aujourd'hui le nom de Solstÿs Jaymes Costigan. Le monde de la jeune fille venait de s'écrouler en une poignée de minutes, tout ce en quoi elle avait jamais crut être. Ce n'était que mensonge sur mensonge, pas une once de vérité en dix-huit années de vie. Trahie, voilà comment elle se sentait et suite à cela, Solstÿs n'était plus réellement la même avec ses parents, principalement avec sa mère étant donné que son père était rarement à la maison à cause de sa carrière militaire. Austère, indifférente, froide, tel était le comportement de la jeune femme face à celle qu'elle avait toujours appelé maman, mettant dans la maison une ambiance des plus pesantes bien que cela devait cesser. Oui, il fallait bien jouer cartes sur table, tout mettre à plat.
Venue chercher sa fille sur son lieu de travail en fin de journée, Arleen n'obint de celle-ci pas même une parole, rien de plus qu'un regard furtif. L'atmosphère toujours aussi tendue entre elles, elles n'échangèrent aucun mot mais la plus âgée des deux décida d'y mettre un terme. « Sollie... Est-ce que quelque chose s'est passé durant le week-end où tu es partie ? » Fronçant ses sourcils bruns, Solstÿs lança un regard emplis d'incompréhension à son interlocutrice qui elle prit cela pour un non. « Ma puce, dis-moi ce qu'il ne va pas... Deux semaines déjà que tu n'est plus la même sans que je sache pourquoi. Tu peux absolument tout me dire ma chérie, je suis ta mè... « Ah oui ? Vraiment ? » La coupa-t-elle brutalement. Ce fut au tour d'Arleen de prendre un air d'incompréhension totale tandis qu'elle tentait de rester concentrée sur la route par la même occasion. « Écoutes Solstÿs, dis moi clairement ce qu'il se passe qu'on en finisse ! » Elle avait haussé le ton, sans doute irritée par celui qu'avait utilisé sa fille juste avant elle après tout, elle avait ouvert le bal aux hostilités. « Mais oui, tu as tout à fait raison, pourquoi attendre plus longtemps ?! » Ouvrant son sac qui se trouvait à ses pieds, la jeune femme en sortit alors une lettre et l'un des documents trouvés dans la boîte cachée dans la chambre de sa mère. « J'ai trouvé ceci dans l'un de tes placards. Je suis sûre que si toi et papa y aviez mit un peu plus de bonne volonté, je ne serais jamais tombée dessus tu ne crois pas maman ? » Usant d'un ton aussi arrogant que son attitude, Solstÿs avait prit le soin d'appuyer sur les mots désignant ses soi-disant géniteurs. Déstabilisée, sa mère manqua de créer un accident et opta qu'il était plus sage de se garer plutôt que de provoquer le pire. Se rangeant sur le rebord du trottoir, elle prit les papiers comme pour s'assurer qu'ils étaient bien là. « Je dois comprendre que tu fouilles dans nos affaires maintenant ? » « Oh s'il-te-plait, n'inverse pas les rôles tu veux ? Je cherchais le sac de couchage pour Miranda. » Et elle ne pouvait me le reprocher. Parcourant les documents du regard, le regard d'Arleen devint éteint, absent mais elle revint vite après quelques battements de cils. Repliant le tout avant de les tendre à nouveau à Solstÿs, elle reposa ensuite ses mains sur le volant sans pour autant remettre le contact. « Je vais tout t'expliquer Solstÿs mais tu aurais dû directement venir m'en parler plutôt que de bouder pendant deux longues semaines. » « Bouder ? Tu te paies ma tête là ?! Puis inutile de m'expliquer quoi que ce soit, les papiers étaient suffisamment clairs comme ça. » Oui, ils l'étaient et Arleen ne pouvait pas rattraper le coup, qu'elle le veuille ou non. « Sollie... » « Dis-moi juste, vous comptiez me cacher la vérité encore longtemps ou bien votre conscience vous aurait un jour poussé à m'avouer que vous n'êtes pas mes vrais parents ? » À ces mots, Solstÿs sentit son coeur se serrer au possible en voyant le visage de sa mère adoptive. Jamais elle ne l'avait vu aussi triste, blessée et la culpabilité s'empara aussitôt de la brunette malgré la colère qu'elle ressentait. « Ce n'est pas parce que nous ne t'avons pas conçu et mis au monde que nous ne sommes pas tes vrais parents Solstÿs. Dix-huit ans que nous avons fait de toi la personne que tu es aujourd'hui, que nous t'avons donné tout l'amour que nous pouvions... Nous sommes tes parents et tu es notre fille ! » Et Solstÿs ne pouvait aller à l'encontre de ce point de vue. Elle avait raison, que le sang soit le même ou non, Clint et Arleen étaient ses parents tout comme Alwena qui n'en était pas moins sa soeur. Se laissant malgré elle attendrir, elle n'ajouta rien durant une bonne minute, le silence planant alors volontairement dans la voiture. Passant une main dans ses longs cheveux bruns, Solstÿs finit tout de même par ouvrir la bouche « Je sais que je suis née sous X mais je veux les retrouver et les rencontrer. J'en ai besoin. » La mère de la jeune fille ne semblait pas surprise par cette annonce au contraire, elle avait l'air comme préparée à ce que cela se fasse. « Je ne compte pas t'en empêcher et ton père ne s'interposera certainement pas non plus, nous t'aiderons même mais... Les chances sont minimes et si malgré tout cela venait à se faire, cela pourrait absolument tout changer... » Sa phrase était inachevée. Certainement s'était-elle abstenue d'ajouter ‘entre nous’ ou quelque chose qui s'en rapprochait mais Solstÿs l'avait parfaitement compris. Ne pouvant s'empêcher d'un geste tendre, elle attrapa la main de sa mère pour la rassurer et serra fermement. « Peut-être mais ce sera sûrement dans un bon sens. » Elle en était convaincue.

L'obscurité c'était emparée de la ville de Roswell et après avoir emménagé dans son nouvel appartement avec l'aide d'Ozzie, Solstÿs avait proposé au jeune homme de rester pour la soirée durant laquelle ils pourraient se voir un film ou n'importe quoi qui l'intéresserait, ce qu'il n'avait évidemment pas décliné. Partis ensembles au vidéo club du coin après avoir acheté sodas et de quoi faire du pop-corn, ils s'étaient aussitôt dirigés au rayon des films d'horreur histoire de passer une soirée digne de ce nom. Consultant les dvds à disposition, les propositions fusaient. « On pourrait piocher dans les Saw. Des défis, des morts, une intrigue qui tue bref, un classique quoi. » « Moui seulement je suis sûre qu'en réalité, tu tiens à les revoir pour trouver une méthode originale qui mettrait fin à mes jours. » Prenant un air d'abord faussement outré, Ozzie leva ensuite les yeux au ciel avant de jouer celui qui venait d'être pris en flagrant délit. « Rah, démasqué ! J'aurais dû me douter que ma proposition serait suspecte ! » Un sourire amusé apparut sur le visage de la jeune femme qui poursuivit les recherches avant qu'Ozzie ne fasse une nouvelle trouvaille. « Et Chucky alors ? Sinon ce sera Leprechaun alors choisis bien... » Le tout dit avec un air sadique comme il savait si bien le faire. Solstÿs regarda alors les deux boîtiers qu'il tenait en main avec une évidente grimace. Si les films n'étaient pas spécialement effrayants, elle avait tout de même une peur bleue des deux, les ayant vu quand elle n'était qu'une enfant. Depuis, elle ne pouvait même plus voir une poupée sans avoir des soupçons sur celle-ci et Ozzie le savait parfaitement, y prenant donc un malin plaisir sans même le cacher. « Puisque je n'ai pas grand choix... Chucky... » À peine eut-elle prononcé le nom qu'il avait déjà foncé jusqu'à la caisse pour louer le film, excité comme un gamin de huit ans un matin de Noël et si c'était ridicule, c'était aussi ce qui le rendait plus qu'attachant.
« Prête ou non, c'est parti... » Dans le cas de Solstÿs, c'était plutôt ‘ou non’ mais bien sûr, sa fierté lui empêcherait de faire quoi que ce soit pour le montrer. Plus le film avançait et plus l'angoisse grandissait en elle, recroquevillée sur le canapé avec un coussin qu'elle maintenait serré sans mesurer sa force contre son ventre et sa poitrine, sous le regard amusé de son ami qui faisait tout pour ne pas en rire, sachant qu'il la vexerait et qu'elle se mettrait ensuite à bouder. Au bout de trois quart d'heure, l'appartement plongea dans le noir complet et la jeune femme sursauta, se redressant sur le canapé. « Non c'est pas vrai, on se paie ma tête là ! » Jetant un oeil par la fenêtre, les lumières éclairaient toujours la ville. Il ne s'agissait donc pas d'une panne généralisée mais bel et bien chez elle uniquement, ce qui n'était pas pour la rassurer. « Bon pas de panique, ça doit être une petite panne d'électricité de rien du tout et... » Ozzie fut coupé par un bruit sourd provenant de la chambre et plus un son ne sortit de leurs deux bouches. Le coeur de Solstÿs accéléra rapidement et elle posa l'une de ses mains sur sa bouche pour camoufler sa respiration trop bruyante afin de ne pas être repérable par ce qui pourrait bien se retrouver dans l'appartement. « Reste calme Sollie, reste calme... » Si elle n'était pas sûre de parler beaucoup trop fort sous l'effet de la panique, elle lui aurait très certainement répondu alors elle se contenta de rester muette. Un craquement se fit entendre sur le parquet et Solstÿs écarquilla les yeux, cherchant du regard Ozzie avant de sentir quelque chose l'attraper par les épaules, se mettant aussitôt à crier. « Chut ! C'est moi ! » « Bordel, mais qu'est-ce que tu fous ?! » « Bah... je... je me protège... » La panique laissa place à la surprise puis aux nerfs, la jeune femme se tournant vers son interlocuteur auquel elle donna des coups sur le bras. « Quoi ?! Je te sers de bouclier humain ?! Je vais t'en coller une, c'est moi qui te le dis ! » Puis un autre craquement la figea. Entendant Ozzie ravaler sa salive, il se tenait toujours derrière elle en la tenant fermement par la taille, baissé afin de se retrouver plus petit qu'elle. « Tu crois que c'est un cambrioleur ? Je... Je... Je devrais peut-être aller voir ? » « Non, non et non ! Si on se sépare, on va mourir ! Tu crois que je sais pas comment ça va se passer ?! On nous assommer et je finirai attacher aux barreaux de ton lit, le pantalon sur les chevilles. L'un des mecs va me violer puis me torturer avant de me violer encore une fois puis m'ouvrira le ventre pour faire mu-muse avec mes entrailles ! » « Et moi dans tout ça ? » « Sois pas si égocentrique ! Si tu dois mourir, c'est ton destin, tant pis mais moi je veux pas que quoi que ce soit m'entre dans le cul ! Je veux rester puceau du trou de balle ! » Voilà qui était charmant comme tout tiens donc... N'ayant pas le temps de lui donner à nouveau des coups, Solstÿs s'avança doucement dans le couloir qui menait jusqu'à la chambre, toujours avec Ozzie caché derrière elle. Posant une main sur la poignée de la porte, elle jeta un oeil sur son ami qui l'arrêta dans son geste. « Attends ! Tu ne crois pas qu'on doit faire une dernière petite confession avant ? » Avant quoi ? De mourir ? Hum, ça méritait peut-être réflexion dans le fond, on ne sait pas ce qui pourrait se produire. « Du genre ? » « Du genre euh Solstÿs, je... je... » « T'accouches oui ?! » « Je fantasme sur ta mère ! » S'il ne s'était pas mit à rire durant les secondes qui ont suivi, elle l'aurait certainement crut et très mal prit. « Putain ce que tu peux être con ! » « C'est pour ça que tu m'aimes ! Non plus sérieusement... Solstÿs... J'aime tes adorables fesses bien fermes. » Dit-il tout en se permettant de lui donner une petite fessée tandis que cette fois, la brunette ne se retint pas de le frapper. Une fois leur sérieux reprit, Solstÿs posa à nouveau sa main sur la porte de sa chambre et après avoir compté jusqu'à trois, l'ouvrit pour y découvrir ses deux chiennes, Jazzy et Indie, en train de chahuter et un cadre éclaté en morceau sur le sol. Soudainement, Ozzie se mit à rire de plus belle, sans retenue sous l'oeil curieux de la jeune femme qui ne comprenait absolument rien. « Fais pas tout ce bruit, t'es con ou quoi ?! » Ce qui apparemment était hilarant car cela ne faisait qu'en rajouter une couche à son fou rire. Quand il fut enfin calmé, il plongea son regard dans celui de son interlocutrice et lâcha avec un ton satisfait et insolant « J'ai oublié de te le dire tout à l'heure mais ton immeuble est sujet à une coupure de courant de 23.00 à 02.30 du matin. C'était inscrit dans le hall, en bas près des boîtes aux lettres. » Manquant d'être bouche bée, elle n'e croyait pas ses oreilles. « Tu savais... Tu savais depuis le début ! » Reculant doucement d'un pas puis d'un second, Ozzie tendit les bras devant lui comme pour imposer et maintenir une certaine distance entre Solstÿs et lui. « Pas taper Sollie, pas taper... Si ça peut te rassurer, tu es terriblement mignonne quand tu as peur ! » Continuant de reculer pendant que la jolie brune avançait vers lui, celle-ci ne s'apprêtait pas à le laisser s'en tirer aussi facilement. « Osborn... Je vais te tuer ! » Et malgré le noir dans lequel était plongé son appartement, elle lui courut après bien décidée à lui rendre la monnaie de sa pièce. Elle haïssait quand il lui faisait ce genre de coups auxquels elle devrait pourtant être habituée même si d'un autre côté, elle ne pouvait pas vraiment s'en passer. Ou plutôt, elle était incapable de se passer de celui qui les lui faisait.