PRESLEY Ҩ I didn't want you to see that

❝ What's the reason? ❞
POURQUOI TU RETOURNES PAS MES APPELS, PRESSY?

Walmart est l'un de mes magasins préférés. Surtout car on y trouve de tout. J'adore passer des heures à parcourir les rayons de vêtements et les allées réfrigérées, remplies de mets congelés et de crème glacé. Cette journée-là, je parcourais justement ce fameux magasin qu'est Walmart. Cependant, je n'étais pas là pour m'acheter quelques vêtements ou pour déguster une petite crème glacée. Non. J'étais là pour Presley. Il y a près de deux semaines, il avait vu une scène que ses yeux n'aurait pas du apercevoir. Moi et Dylan, l'une par-dessus l'autre, faisant sauvagement l'amour. Ce soir-là, Ruby était sortie et je lui avais sagement demandé de se prendre une chambre d'hôtel ou de dormir chez un ami. Elle n'avait pas refusé, car elle savait très bien pourquoi je lui demandais un tel service. Mais moi, j'avais oublié mon rendez-vous avec Presley. Résultat: Il était entré chez moi, et avait vu ce qu'il ne devait ni voir, ni savoir. Car non, je n'avais pas avoué à Presley que j'étais bisexuelle. Et je m'en voulais. Pas seulement de ne pas lui avoir dit que mon orientation sexuelle était différente de la sienne, mais qu'il m'est vu faire l'amour à une femme. Alors ce matin-là, j'avais appelé au boulot pour prendre congé, je m'étais levée tôt et j'avais flâné au Walmart jusqu'à ce que j'aperçoive Presley. Sans que lui me voit, bien évidemment.

Cela faisait quelques instants que j'étais cachée derrière une pile de t-shirt. j'avais réussi à mettre la main sur leur petite chemise bleu que les employés ont comme uniforme. Je trainai tellement ici, que j'étais venue à connaître presque tous les employés. J'étais toujours là, derrière cette pile de t-shirt, observant Presley et attendant le bon moment pour l'aborder. Je décidai de prendre mon portable et de composer son numéro. Je le vis prendre son portable, regarder le numéro et ignorer mon appel. Cela me mit en colère, tout en me blessant. Puis je le vis se diriger vers moi, même s'il ne savait pas que j'étais là. Alors qu'il allait passer à côté de moi, je sortis de ma cachette et me postai devant lui, lui bloquant le passage. « Oh, quel coïncidence! Je viens tout juste de t'appeler, mais apparemment, tu dois avoir un problème avec ton portable. » Je lui fis un sourire ironique. « Pourquoi tu retournes pas mes appels, Pressy? » Lui demandais-je avec une petite voix et une moue irrésistible. Pressy était un surnom que je m'amusais à lui donner, sachant très bien qu'il n'aimait pas qu'on lui donne des surnoms. Il allait me détourner pour continuer son chemin lorsque j'agrippai l'étiqueteur de prix, accroché à sa ceinture. « C'est mieux pour toi de répondre Pressy; j'suis armée. »

« Bah écoute, j'en sais rien, moi. » que je lui balance, alors qu'il me pose des questions sur des trucs dont je connaissais même pas l'existence. Montgomery est bien gentil, mais parfois, il raconte de ces trucs... c'est sûrement pour ça qu'on s'entend aussi bien, dans le fond. Il me colle aux fesses à travers les rayons en me racontant ce qu'il a foutu la veille. La cuite qu'il a pris, entre autre. Des conneries que seul lui peut faire aussi, enfin bref. Ces dans ces moments-là que je donnerais cher pour qu'il y ait un bouton 'pause' sur son front. Sérieux. « Wow, Deakin, tu m'écoutes ? » qu'il me demande en me foutant son poing dans l'épaule ce qui me pousse à me retourner vers lui et à hocher la tête. J'ai une gueule à écouter toutes les conneries qu'il dit à la minute ? Je crois pas non, je suis concentré dans ce que je fais. Puis j'ai tendance à pas vraiment pouvoir me concentrer ces derniers temps, alors je compte bien en profiter. A chaque fois que je me fous à penser correctement, mes pensées vont directement vers Jamie et j'ai pas envie de penser à elle. J'ai pas envie de lui parler, pas envie de la voir. En fait, dans le fond, j'en crève d'envie, mais j'ai trop de fierté pour faire ça. Putain, c'est quoi son problème ? Elle aurait pu me dire avant que je vienne qu'elle était entrain de se taper une fille. « Tu devrais arrêter d'y penser, vieux. » me dit Rahfael, en me tapant le dos. J'hôche la tête positivement, me re-concentrant alors qu'une vieille dame vient de me demander où se trouve le café. Comme si elle le savait pas, je la vois venir pratiquement tous les jours. Elle me sourit, je lui réponds, soupirant quand je me mets à marcher pour lui montrer où c'est, alors que j'entends le rire de mon meilleur ami derrière le rayon. Lui envoyer un ta gueule m'attire bien, mais je peux pas, pas au travail, malheureusement. Je me rattraperai à un autre moment, faut pas qu'il s'inquiète. Je retourne dans le rayon où j'étais, lançant un regard à Montgomery qui check son téléphone. « J'y vais, Deakin, on se voit plus tard. » qu'il me dit vite fait avant de se tirer rapidement. Surement une fille qui vient de le demander. Enfin bon, personnellement, je m'en tape de ces histoires avec les filles, parce que ça m'a l'air vachement compliqué.

Je vais à la caisse, m'occupant de certains papiers. Une collège me dit qu'elle a vu Jamie dans le coin, je me contente de remuer les épaules, signe que je m'en fous, en apparence. Putain, si elle est dans le magasin, ça veut dire que je risque de la croiser, mais j'en ai pas envie. J'ai pas envie de la voir, pour avoir cette putain de même image dans la tête. Cette image qui me hante à chaque fois que je pense à elle ou à quoi que ce soit qui se relie à elle. Mon téléphone vibre dans la poche de mon jean et je l'attrape, regardant le nom. Discroll. Je rejette l'appel, soupirant, remettant mon téléphone dans ma poche. J'ai pas envie d'entendre sa voix. Qu'est-ce qu'elle va me dire après tout ? Je suis désolée que tu m'aies surprise avec une fille alors que je t'avais donné rendez-vous ? Vachement crédible. Je pose les papiers et me dirige vers la réserve, passant entre les rayons que je connais par cœur depuis le temps que je travaille là. Quelqu'un surgit devant moi et je reconnais bien trop vite Jamie. Je fais un pas en arrière, par réflexe à cause de la surprise. « Oh, quel coïncidence! Je viens tout juste de t'appeler, mais apparemment, tu dois avoir un problème avec ton portable. » Ce qu'elle me dit ressemble vachement à un sarcasme et elle me fait un grand sourire faux-cul, alors que je la fixe. Je me sens con, comme à chaque que je pense à elle, que je me planque dans une ruelle, parce que j'l'ai aperçu au coin de la rue, comme à chaque fois que je rejette ses appels. Je rejette cette discussion qu'on finira inévitablement par avoir à un moment ou à un autre et le fait que ce moment devienne si proche me fout les jetons. « Pourquoi tu retournes pas mes appels, Pressy? » qu'elle me demande, doucement, me faisant cet air qu'elle maitrise si bien. Mais ça marche pas, pas après ce que j'ai vu, pas après ce qu'elle a fait. Parce que c'est moi qui lui doit des explications ? Bordel, c'est le monde à l'envers. Et je supporte pas vraiment quand elle m'appelle Pressy, ça ressemble à un surnom de fillette et ça m'énerve. Je la contourne, pour pouvoir partir et oublier que je viens de la voir ou tout du moins, tenter d'éviter de penser que je viens de la croiser. Je sens qu'elle prend un truc derrière mon dos et je me retourne vers elle, alors que je la vois avec mon étiqueteur de prix à la main. « C'est mieux pour toi de répondre Pressy; j'suis armée. » What the fuck ? Je dois avoir une expression d'incompréhension sur le visage, la fixant. Je soupire. Elle a vraiment l'air d'une autiste avec ça à la main, sans vouloir la critiquer ou quoique ce soit. Je secoue la tête, désespéré. Mon Dieu, je le crois pas. Elle est vraiment entrain de me menacer avec ça ? Elle sait pas que si j'en ai envie, je peux simplement lui prendre des mains ? « Jamie, donne-moi ça. Et si tu veux mon avis, je pense pas être la personne qui doit le plus d'explications ici. Alors si tu voulais bien me rendre ça et me laisser, ça m'arrangerait... » que je lui balance, peut-être que je suis sec, peut-être que je suis froid, mais je vois pas pourquoi je devrais être gentil.

Il se trouvait devant moi. Je le regardai droit dans les yeux, son étiqueteur à la main. Je me sentais plutôt mal de faire comme si de rien n'était. Comme si deux semaines auparavant, il ne m'avait pas vu complètement nue, sur une autre femme. Il ne répondit pas à ma question, me disant qu'il était celui qui avait besoin d'explications. Pendant qu'il parlait, je lui collais un collant orange fluorescent sur le front. Le collant indiquait un prix: quatorze dollars et quatre-vingt dix-neuf sous. Je souris légèrement. Comment avais-je pu lui faire un truc pareil? Comment avais-je pu être aveugle pendant cette dernière année? Il était presque évident que nous avions des sentiments l'un pour l'autre, mais aucun des deux n'osaient faire le premier pas, de peur de blesser l'autre. Cela faisait quelques secondes qu'il avait terminé sa phrase, mais je ne lui répondis pas instantanément. Je l'observai pendant un moment. Il était magnifique. Carrément canon. Peut-être que c'était l'éclairage ou son uniforme bleu, mais il était vraiment plus que sexy. Puis je réussis à prononcer quelques mots. « Alors tu veux des explications... » Je baissai les yeux, puis les relevai vers le jeune homme. « Alors tu en auras. » Je fis une petite pause et repris. « Tu vas trouver ça complètement débile, je le sais bien, mais j'avais complètement oublié qu'on avait rendez-vous ce soir-là. Ça faisait au moins trois semaines qu'on avait prévu ce rendez-vous et ça m'était sortie de la tête. Je sais que ça n'arrangera rien, mais je suis sincèrement désolée. J'ai jamais voulu te faire voir ça, j'ai jamais voulu te dire à propos de ça. Ouais, j'suis bi. Pourquoi? Honnêtement, j'en sais rien et même si je le savais, tu ne voudrais sûrement pas le savoir. » Je sentais les larmes me monter aux yeux. Ça arrivait tout le temps lorsque je devenais trop sentimental.

« J'suis désolée Presley, je... » J'avais un nœud dans la gorge. Les yeux embués, complètement. Jamais, au grand jamais, je n'avais versé une larme pour un mec. Jamais jusqu'à ce moment. Je sentis quelque chose d'humide couler sur ma joue. Je fermai les yeux et essuyai ma joue rapidement. « Voilà, tu peux avoir ton... truc. » Puis je m'approchai de lui et plaçai son étiqueteur de prix dans sa ceinture. Je relevai les yeux et il était là, à quelques centimètres de mon visage. Je lui souris légèrement et prononcer quelques paroles. « Qu'est-ce qu'il y a entre nous deux, Deakin? » À ce moment précis, sûrement plus rien car j'étais certaine qu'il me détestait et ne pourrait jamais effacer cette affreuse image de moi sur cette femme, nue et choquée de la situation. Peut-être ne réussira-t-il jamais à l'oublié. Peut-être réussira-t-il dans un avenir proche... ou lointain. Je n'en savais rien. Je ne pouvais pas utiliser mes pouvoirs car mon sens de prédiction n'était pas très perfectionné et ne fonctionnait pas toujours sur demande, mais quand il en avait envie. C'était la première fois de ma vie que je ressentais un tel sentiment. Ce sentiment... L'appelle-t-on 'Amour' ?

Ça me fait bizarre de la revoir, parce que ça fait deux semaines que je fais de mon mieux pour pas la croiser. Jusqu'à maintenant, je m'en suis plutôt bien sorti, mais visiblement, elle en a décidé autrement cette fois-ci. Je sais pas si j'ai envie de lui parler ou pas, j'en ai envie, parce que même si je veux pas me l'avouer, elle m'a manqué. Et j'en ai pas envie, parce que ce qu'elle a fait... c'était nul. Et encore, ce mot-là est faible, très faible. Je lui en veux vachement, j'arrive simplement pas à digérer ça. Qu'elle soit bi, je m'en fous, j'ai rien contre les homosexuels et qu'elle ait couché avec des filles, c'est pas important. Mais qu'elle le fasse devant ma gueule, j'apprécie moins. Normalement, je sais que deux filles, c'est censée excitée un mec, mais je dois pas être normal. Je suis surement jaloux, ouais, mais merde quoi... pourquoi elle m'a fait venir ? Elle voulait peut-être que je participe ? Connerie. Je sais pas ce qui je suis censé penser de ça, vraiment pas et j'ai l'impression de penser qu'à ça. J'aime pas l'effet qu'elle me fait, ça me fout la trouille. J'ai pas envie d'affronter les putain de sentiments que je peux avoir pour elle. J'ai même pas envie de savoir ce qu'elle pense en ce moment, parce que je dois surement avoir l'air con, mais de toute façon, on s'en fout de ça. Elle sourit pas, ça m'énerve, parce que c'est pas elle qui devrait faire la tronche, là. C'est moi. Et elle carrément plus canon quand elle sourit. Mais je suppose que je suis pas censé penser à ça maintenant. Non, je suis censé penser au fait que je lui en veux et je dois rester concentrer là-dessus. Faut que je me perde dans autre chose, parce que sinon, ça va pas le faire. Je veux qu'elle comprenne que c'est pas en me faisant son petit air et son sourire, qui aurait marché dans d'autres circonstances, que je vais la pardonner. Ce serait beaucoup trop facile si ça se passait comme ça maintenant. Et j'ai pas du tout envie de lui simplifier la tache, au contraire. Le fait qu'elle me colle une étiquette sur le front me tire de mes pensées et je soupire, penchant la tête sur le côté. Je suis pas vraiment d'humeur à plaisanter comme un gamin de sept, désolé de faire le rabat-joie. J'enlève l'étiquette et je la fourre dans ma poche. « Alors tu veux des explications... » qu'elle me dit tout en baissant les yeux. Je fais un signe de tête qui signifie que oui, je veux des explications, parce que j'arrive pas à la suivre. Je comprends pas ce qui lui a pris de faire ça. Je capte pas, tout simplement. J'sais même pas si j'ai envie de savoir en fin de compte... Elle relève la tête vers moi, posant son regard dans le mien. « Alors tu en auras. » qu'elle me dit en s'arrêtant. Je l'observe, la détaillant de bas en haut. Peut-être que je vais enfin comprendre le pourquoi du comment. Et peut-être que j'en ai pas vraiment envie... je sais pas.

« Tu vas trouver ça complètement débile, je le sais bien, mais j'avais complètement oublié qu'on avait rendez-vous ce soir-là. Ça faisait au moins trois semaines qu'on avait prévu ce rendez-vous et ça m'était sortie de la tête. » qu'elle démarre et je sais pas comment je suis censé le prendre. Parce qu'il y a une sorte de positif et du négatif là-dedans. Le positif c'est qu'elle l'ait pas fait exprès, c'est déjà bien. Le négatif, c'est qu'elle m'ait oublié. Je dois pas être si important que ça finalement. « Je sais que ça n'arrangera rien, mais je suis sincèrement désolée. J'ai jamais voulu te faire voir ça, j'ai jamais voulu te dire à propos de ça. Ouais, j'suis bi. Pourquoi? Honnêtement, j'en sais rien et même si je le savais, tu ne voudrais sûrement pas le savoir. » qu'elle termine, alors que je la fixe toujours. Ses yeux commencent à devenir rouge, mais je me concentre sur autre chose. Je me concentre sur ce qu'elle vient de dire. Elle est désolée ? Ça arrange pas grand-chose ça. Quant aux restes... « Tu comprends pas, Jamie, je me fous que tu sois bi. Ça me dérange pas, vraiment pas. Ce qui m'emmerde, c'est d'avoir vu ça. Et je suis content de savoir que t'es désolé, mais je crois pas que ça arrange quelque chose, tu vois... » que je lui dis en la regardant, je me mords la langue pendant qu'elle passe sur mes lèvres. J'arrive pas à détacher mon regard de Jamie et j'évite de penser à quoique ce soit d'autre que son visage, rien d'autre qu'elle qui est en face de moi. « J'suis désolée Presley, je... » qu'elle commence, sans terminer sa phrase. Je sais pas comment elle arrive à faire ça, mais elle me fait culpabiliser, alors que j'ai rien fait. Je la fixe toujours avec attention et je vois une larme qui coule sur sa joue. Je fronce les sourcils, me retenant de m'approcher d'elle pour la prendre dans mes bras. Elle essuie sa joue dans un mouvement bref. Est-ce qu'elle pleure à cause de moi ? Je voulais pas lui faire du mal, mais c'est elle qui m'en a fait le plus entre elle et moi. « Voilà, tu peux avoir ton... truc. » qu'elle me lance, se rapprochant de moi, le remettant dans ma ceinture. Je croise son regard et elle sourit. Putain, elle a pas le droit de me faire ce genre de trucs. Se rapprocher de moi de la sorte, avec nos lèvres qui peuvent entrer en collision en moins de dix secondes, c'est injuste, vraiment. J'ai qu'une seule envie, là, c'est de la prendre dans mes bras et de l'embrasser. Me retenir est une mission vachement difficile, vraiment. « Qu'est-ce qu'il y a entre nous deux, Deakin? » Bordel, qu'est-ce qu'elle me fait là ? Est-ce qu'elle se fout de ma gueule ? J'arrive pas à savoir. Je relève ma main jusqu'à ses cheveux et je la pose finalement sur sa joue. Je la regarde dans les yeux, soupirant, secouant la tête. « Honnêtement, j'en ai aucune idée, mais s'il te plait, me refais plus jamais voir ça, okay ? Et je voulais pas te faire pleurer... » que je lui réponds, ne sachant pas vraiment si ma réponse va la satisfaire, mais j'ai pas envie de me faire jeter, alors je préfère pas lui dire que pour moi, ce qu'il y a entre nous, c'est plus, et plus important, qu'une putain d'amitié à deux balles.

Mes yeux étaient toujours embués par mes larmes. Elles coulaient à présent à flot, et j'étais incapable d'arrêtée. Et pour la première fois de ma vie, je n'avais pas envie d'arrêté. J'avais l'impression de pleurer pour les vingt-trois, bientôt vingt-quatre dernières années où je m'étais efforcé d'être forte. Aujourd'hui j'étais faible, oui, je l'avoue. Quelque chose me ramollissait les jambes et j'avais des papillons dans le ventre. L'amour avait cogné à ma porte et comme une idiote, j'avais claqué la porte au nez. Mais aujourd'hui, j'avais cet espoir que l'amour de Presley reviendrait un jour, sûrement car ses dernières paroles m'indiquaient clairement qu'il me pardonnait, enfin, qu'il essayerait. Sa main recouvrait ma joue et ma main effleurait son torse. Je lui souriais et heureusement, il était toujours là pour me rendre ce sourire. « Je te promets, plus jamais. » que je lui répondis. Toutefois, il n'avait pas répondu à ma question. Une question plutôt simple. Mais je n'en fis pas de cas, et préféra profiter du moment présent. Il y eu un moment de silence, puis je me rapprochai encore un peu plus de lui. J'enroulai mes bras autour de son cou, me mit sur la pointe des pieds et j'enfouis mon visage dans son cou. Là, à cet instant précis, j'étais bien dans ses bras. Je me sentais en sécurité. Je me sentais chez moi, tout simplement.

Nous restâmes un moment dans cette position, en plein milieu du magasin, entre t-shirts et chemises. Ce n'était pas l'endroit idéal, mais c'était parfait. Lorsque je le délassai, nous nous regardâmes un instant puis j'agrippai une nouvelle fois son étiqueteur de prix pour lui coller une nouvelle étiquette orange sur le front. Je ne pus m'empêcher d'échapper un petit rire moqueur. Je remis l'étiqueteur de prix à sa place et je continuai de rire pendant un bref moment. Lorsque mon petit moment de folie se termina, j'enlaçai mes doigts dans ceux de Presley, je me rapprocha du jeune homme, me mis sur la pointe des pieds et lui murmura quelques mots à l'oreille. « Tu veux que je t'aide pour quelque chose? Je suis en congé aujourd'hui alors, je suis à toi! » Je déposai un baiser dans son cou et remit les pieds complètement sur terre. Je le regardai pendant un moment, toujours fascinée par sa beauté. Par ce petit truc qu'aucun autre mec avait. Je me rapprochai une nouvelle fois de lui puis je posai ma tête sur son torse musclé. Était-ce possible d'aimé plus d'une personne? Malheureusement, je pense que la réponse à cette question est bel et bien oui. Il n'était pas le seul dans mon cœur, mais il était le seul pour lequel j'éprouvais de tels sentiments, de tels sensations. Jamais je n'avais éprouvé de telles choses avec Dylan et bizarrement, j'en étais heureusement. J'étais heureuse de vivre ça avec Presley. J'étais heureuse qu'il m'accepte comme je suis. J'étais tout simplement heureuse avec lui. « Et si on se donnait une nouvelle chance? Reprendre ce rencard, disons... ce midi, au McDonald's? » Je tirai la langue et échappai un petit rire qui déclencha un petit rire chez lui aussi. Un petit rire nerveux. Un petit rire de Presley.

HJ: Désolée, c'est tout petit et nul :/ J'essaye de me rattraper au prochain (:

J'aime pas voir une fille qui pleure. J'aime pas voir des gens pleurer en général. Mais c'est rare que je vois des mecs qui pleurent, ça arrive pratiquement jamais et je saurais pas vraiment quoi dire à un mec, quoi, sérieux. Quand je vois ma sœur entrain de pleurer, ça me retourne et je cherche toujours à savoir le pourquoi du comment. Elle me le dit plus ou moins rapidement, mais elle termine toujours pas me le dire, parce que je suis assez obstiné pour qu'elle arrête de me tenir tête. Si c'est à cause d'un mec, je peux pas m'empêcher de le trouver et de lui décrocher une droite dans la face. C'est ma petite sœur et déjà bien beau que je lui ai pas installé un gps au pied pour savoir ce qu'elle fait, où et avec qui à distance. Voir Jamie qui pleure à cause de moi, ça me retourne encore plus. Cette fille-là, c'est un cas à part. J'essaie toujours d'éviter de m'attacher vraiment aux gens, parce que je suis pas vraiment un type sérieux. J'aurais bien essayé de m'éloigner de Driscoll, mais j'ai jamais rien vu venir sur ce qui allait me tomber dessus. J'arrive pas à savoir ce qu'elle pense et putain, je donnerais cher pour savoir ce qu'elle ressent, elle. J'ai pas envie de prendre un grand tacle dans mon orgueil de mec et me prendre un râteau, ça me rendrait dingue, surtout un râteau venant d'elle. Puis, je peux pas vraiment dire que j'ai l'habitude de me prendre des vents, au contraire. J'aimerais qu'elle arrête de pleurer, qu'elle arrête de me prendre par les sentiments de la sorte, qu'elle arrête de me faire culpabiliser. Elle devrait pas avoir le droit de me faire cet effet. Ça devrait être puni par la loi, ouais. Ma main se pose sur sa joue, parce que j'ai pas pu la retenir. Je sens sa main qui frôle mon torse et je la vois qui sourit. Je préfère ça. Je préfère la voir sourire plutôt que de la voir triste. « Je te promets, plus jamais. » qu'elle me dit, alors que je souris. Je suis pas censé sourire, je suis censé continuer de faire la gueule. Si j'y arrive pas, ça fait de moi un mec faible, vous croyez ? J'en sais rien et j'ai en tout bonnement rien à battre. J'ai qu'une seule envie, c'est qu'elle reste là avec moi, même si je devrais être entrain de bosser et non pas de discuter, mais bon, depuis le temps que je travaille ici, je suis un des employés les plus appréciés par les gens pour mon humour et mon sérieux, les deux à la fois, oui oui. Bref. Elle passe ses bras autour de mon cou, rapprochant son visage du mien, mais elle finit son chemin dans mon cou. J'enroule mes bras autour de sa taille, la rapprochant un peu plus de moi. Je ferme les yeux à cause de ce contact avec elle, tentant de pas trop faire paraître l'effet que ça me fait de l'avoir dans les bras. Tentant de pas trop faire paraître que je suis carrément pas indifférent à elle et que ça fait des mois que je cache des sentiments plus qu'évidents que j'ai pour elle.

On se décolle l'un de l'autre et elle reprend mon étiqueteur. Me recollant une étiquette sur le front. Je soupire, désespéré. Elle rit en remettant le machin à sa place. Je la fixe pendant quelques secondes, enlevant l'étiquette de mon front. « Gamine. » que je lui lance en terminant par sourire, alors qu'elle finit par se calmer. Elle enlace ses doigts dans les miens, un frisson me parcoure l'échine, mais je fais comme si de rien était, pendant qu'elle se remet sur la pointe des pieds, rapprochant son visage de mon oreille pour me dire quelque chose. « Tu veux que je t'aide pour quelque chose? Je suis en congé aujourd'hui alors, je suis à toi! » qu'elle me dit, posant ses lèvres dans mon cou. Elle devrait pas faire ça. Je dirais bien que c'est mal, mais ça ferait trop : je suis moine, faut pas me toucher. Parce que c'est trop agréable pour qu'elle fasse ça. Elle devrait rester à un genre de distance de sécurité qui m'éviterait d'avoir des putain d'envies folles à chaque fois que je la vois quelque part. Ça m'arrangerait vraiment. Elle interrompt le fil de mes pensées en posant sa tête sur mon torse. Je souris. Je pose mon menton au-dessus de sa tête. « Amène-toi, tu vas m'aider à ramener des trucs de la réserve pour les foutre en rayon, ça te tente ? Puis, en fait, je te laisse pas le choix, tu vois. » que je lui dis, avant de poser mes lèvres au-dessus de son crâne, me décollant d'elle pour l'attirer avec moi dans la réserve doucement. Je sens le regard de ma collègue dans notre dos, le regard coquin qui veut dire qu'elle pense qu'on va faire des trucs pas nets, mais si je devais faire ce genre de truc avec Jamie, ce serait pas dans la réserve du magasin. C'est pas assez bien pour elle. « Et si on se donnait une nouvelle chance? Reprendre ce rencard, disons... ce midi, au McDonald's? » qu'elle me demande avant de me tirer la langue, ce qui me fait rire. Une nouvelle chance ? Je veux bien, mais ça semblait évident que je finirais par lui en donner une nouvelle, parce que j'arrive pas à lui refuser le moindre truc, ce qui en soit, est vachement frustrant. Quant à reprendre au McDo, ça me tente bien. « Je veux bien. Au McDo, ce midi ? T'oublieras pas cette fois, hein ? Sinon, tu restes avec moi ce matin et on va manger au McDo plus tard, tu vois ? A toi de voir si ça te tente de rester avec moi toute une matinée. Tu risques de t'ennuyer, c'est pas si palpitant de travailler au Walmart... » que je lui lance, avec de l'humour dans la fin de ma phrase, attendant une réponse de sa part, en la regardant avec un sourire.

Je me sentais bien avec lui. Ce n'était pas comme quand j'étais avec une femme. C'était bien différent. J'avais ce sentiment de sécurité auprès de lui. Ce sentiment qui m'affirmait qu'il serait prêt à donner sa vie pour moi, à me protéger, quelque soit la situation. Bon, je n'avais pas vraiment besoin d'être protégée, ayant quelques pouvoirs qui me permettaient de me protéger moi-même. Mais j'aime savoir que quelqu'un comme lui serait toujours près de moi. Comme à ce moment, où nous restâmes un moment dans les bras de l'autre. Sa chaleur me réconfortait, ses bras me sécurisaient. Après cette petite accolade, je m'étais rapproché de lui et avait murmuré quelques mots dans son oreille puis j'avais déposé un baiser dans son cou, juste en dessous de son oreille. Il resta un peu figé, mais réussi à me répondre. « Amène-toi, tu vas m'aider à ramener des trucs de la réserve pour les foutre en rayon, ça te tente ? Puis, en fait, je te laisse pas le choix, tu vois. » Je ne lui avais répondu que par un petit rire, comme il les aimait, je le savais. Quand je riais, je voyais cette petite étincelle dans ses yeux. Il était adorable. En quelques secondes, il avait pris ma main et nous nous dirigeâmes vers l'entrepôt. Sur mon chemin, je vis une employé lancer un petit regard coquin à Presley. Le genre de regard qui disait 'Bonne baise dans l'entrepôt' alors que ce n'était pas ce qui allait arriver. Enfin, pas ce qui était prévu dans ma tête. Ce jour-là, à mon plus grand étonnement, si je devais baiser, ce serait dans un lit. Le mien ou celui de Presley, pas autre part. Nous étions sur notre chemin pour se rendre à l'entrepôt lorsque je demandai à Presley si nous pouvions nous donner une deuxième chance, ce midi. Je ne désirais pas attendre au soir et aller dans un grand restaurant. Un repas au McDonald's avec Presley me semblait la meilleure solution. Nous arrivions à la réserve lorsqu'il répondit à ma question. « Je veux bien. Au McDo, ce midi ? T'oublieras pas cette fois, hein ? Sinon, tu restes avec moi ce matin et on va manger au McDo plus tard, tu vois ? A toi de voir si ça te tente de rester avec moi toute une matinée. Tu risques de t'ennuyer, c'est pas si palpitant de travailler au Walmart... » Il ouvrit la porte de l'entrepôt et nous entrâmes dans la pièce. « Non, je n'oublierai pas. Je ne pourrai plus jamais t'oublier, crois-moi. » Je tirai la langue et continuai ma phrase. « Je vais rester ici avec toi. C'est peut-être pas super palpitant de travailler ici, mais j'aime passer du temps alors toi alors... Je reste. » Je lui souris et nous commençâmes à ranger quelques trucs, ici et là.

Une ou deux heures avaient passé et nous avions placé beaucoup de choses, bien qu'il restait encore beaucoup de trucs dans l'entrepôt. Nous discutions de tout et de rien, riions, blaguions. Nous n'étions pas toujours ensemble pour placer des trucs, mais à présent, nous étions à côté de l'autre. Nous continuions notre boulot, mais gaffeuse comme je suis, j'accrochai une boîte qui contenait de nombreux rouleaux de papiers-peint. Je ne pus m'empêcher de laisser sortir un juron de ma bouche. « Merde! » Presley posa son regard sur moi et je me penchai pour ramasser les quelques rouleaux. Je sentais son regard sur mon cul, et je souriais intérieurement. Je reculai, reculai et reculai. Puis percutai Presley. Avais-je fait exprès? À vrai dire, je l'ignorais totalement. Une partie de moi, sûrement. L'autre partie, pas du tout. Je me relevai. J'étais à présent dos à lui, collée contre son torse. « Désolée... » Dis-je tout bas et l'observant avec un regard entre l'envie et l'amour.

Je serais capable de passer toutes mes journées avec elle, si elle le voulait. Je serais capable de la garder dans mes bras pendant des heures, si elle le voulait aussi. Je ferais n'importe quoi pour elle, si elle me le demandait, enfin, j'ai certaines limites. Je peux pas aller lui décrocher la lune ou des trucs dans le genre. Je sais pas ce qu'elle en pense, elle. Je suppose qu'elle m'aime bien, parce que sinon, elle ne serait pas là. Elle ne serait pas entrain de me parler, là. Elle se serait pas excusée non plus. Enfin, je pense pas et ce serait pas logique. Je sais pas pourquoi j'ai pas réussi à ressentir que de l'amitié envers elle. C'est sur qu'elle est magnifique et si je me foutais à parler de toutes ses qualités, ça me prendrait tout un tas de temps. Y a des trucs que je suis surement le seul à voir, j'en sais foutrement rien, mais je crois, que je l'aime vraiment, mais j'ai pas tellement envie de l'avouer. C'est pas parce que je suis un mec que je suis con et que je dis tout sur un coup de tête. Je suis peut-être impulsif, mais je suis pas stupide. Enfin. Je l'emmène avec moi dans la réserve et elle me propose de manger avec elle à midi. Je suis toujours partant pour manger avec elle, sérieux. Puis, je suis pas allé à kfc cette semaine, bizarre. Me rattraper avec un McDo, ça me tente bien. En fait, peu importe ce qu'elle peut me proposer, je crois que je serais partant à chaque fois. C'est con, mais c'est comme ça. J'ouvre la porte et on entre, enfin, j'entre après l'avoir laissé passer. « Non, je n'oublierai pas. Je ne pourrai plus jamais t'oublier, crois-moi. » qu'elle me dit, me tirant la langue. « Je vais rester ici avec toi. C'est peut-être pas super palpitant de travailler ici, mais j'aime passer du temps alors toi alors... Je reste. » qu'elle termine. Je lève un sourcil, un sourire de trisomique se formant sur mon visage. Je dois surement avoir l'air d'un gosse à qui on a dit qu'il allait voir le cadeau dont il rêvait tant à Noël et tout ça, rien que parce qu'elle m'a dit qu'elle aimait passer du temps avec moi. Ton cas s'améliore pas, Presley.

On range, chacun de notre côté, tout en parlant. On se dit de la merde, des trucs plus ou moins banals sur la vie courante. Je crois qu'on a même parlé du temps qu'il a fait hier à un moment. En même temps, la météo, c'est vachement intéressant, faut pas croire. Je la regarde du coin de l'œil, parfois, posant mes yeux sur elle et son dos. Je pourrais la mater pendant des heures, mais je passerais surement pour un gros pervers, alors je vais éviter. Je préfère simplement discuter avec elle, c'est surement plus intéressant que le reste, ou peut-être pas. « Merde! » que je l'entends dire, alors que je me retourne vers elle. Elle est de dos à moi et elle ramasse des trucs qu'elle vient de faire tomber. Je peux pas empêcher mon regard de dériver sur ses fesses, je suis un mec après tout. Alors ouais, c'est peut-être pas une excuse, mais elle a qu'à être moins canon. « C'est pas grave. » que je lui dis, en souriant bêtement. Je la vois qui recule, mais je capte qu'au dernier moment qu'elle va me rentrer dedans. Je capte ça seulement une fois qu'elle a trop reculé et qu'elle atterrit de dos à moi, collée contre mon torse. J'ai un grand sourire sur le visage et ça doit vraiment me donner un air con, mais je m'en tape un peu, je dois avouer. « Désolée... » Comme si elle avait besoin de s'excuser parce que nos deux corps viennent d'entrer en contact. Personnellement, moi, j'apprécie bien ça. Putain, je devrais réussir à me contenir. Je devrais réussir à ne pas poser mes mains sur son ventre et à poser mes lèvres dans son cou. Je devrais quand même être capable de ça, non ? Visiblement non, puisque j'enroule mes bras autour de sa taille, mes mains se retrouvant contre son ventre, ce qui la rapproche encore un peu plus de moi. Et je pose son menton sur son épaule, baissant la tête pour l'embrasser dans le cou en remontant sur sa mâchoire. Putain de merde. Je m'arrête, faisant un pas en arrière. « Pardon, je... je sais pas ce qui m'a pris. » que je lui dis, soudainement gêné en passant ma main dans mes cheveux...

Oui. Oui, j'avais bel et bien fait exprès. Percuter Presley de la sorte avait été intentionnel et je ne le regrettais absolument pas, contrairement à lui. Il ne regrettait peut-être pas le fait que je lui avais totalement foncé dedans, mais il regrettais ce qui était arrivé par la suite alors que moi, ça me plaisait. Pas que j'adorais me faire tripoter par n'importe qui, mais me faire tripoter par un mec aussi sexy que Presley était le moindre de mes soucis. À vrai dire, il ne m'avait pas vraiment tripoté, mais ce qui comptait, c'est que ça me plaisait. J'étais dos à lui, collée contre son torse lorsqu'il avait posé ses mains sur ma taille, m'avait rapproché de lui et avait parsemé mon cou de tendres baisers. Je n'avais pu faire autrement que de fermer les yeux et de profiter de ses quelques secondes car Presley se retira, totalement déboussolé. Je me retournai vers et le regardai. « Pardon, je... je sais pas ce qui m'a pris. » qu'il me dit doucement, reculant et passant une main dans ses cheveux. Il était gêné. Comment je le savais? C'était bien trop simple. Lorsqu'il était gêné, Presley avait la manie de passé une main dans ses cheveux et d'être distant. Étonnamment, j'étais aussi, voir plus gênée que lui. Pas parce que je n'avais pas apprécié ce petit moment, mais plutôt car je ne savais pas quoi dire. Je le regardai un instant. Un assez long instant. Nous restâmes l'un devant l'autre, se regardant et cherchant quoi dire chacun de notre côté. Puis nous recommençâmes à déplacer plusieurs objets, à faire le ménage et le triage. Nous avons continué notre travail en silence, sans un regard. Je me servais parfois de mes pouvoirs afin de terminer ce travail plus vite et me casser de cet endroit. Pas que je m'ennuyais, mais l'ambiance dans la pièce était complètement différente. Je me demandais pourquoi d'ailleurs car ce genre de dérapage était arrivé une ou deux fois auparavant et ça n'avait causé aucun froid, si je puis dire ainsi. Au bout d'un moment, je regardai mon portable et naviguai un peu sur le net. Juste avant de le fermer et de le fourrer dans ma poche, je regardai l'heure. Mon portable indiquait 11h54. Dans moins de six minutes, Presley et moi étions supposés manger un morceau au McDonald's. La vérité était que je n'en avais plus très envie. L'ambiance médiocre m'avait refroidit. Alors je me préparai mentalement à lui annoncer que je désirais remettre ce rencard que nous devions avoir ce midi.

« Hum... Je pense que je vais y aller. On remettra notre rencard si tu veux, mais là j'ai un truc à faire. » Je le regardai, mais quelques secondes à peine. Je ne désirais pas voir son expression faciale. « Tu sais, c'est pas grave pour ce qui est arrivé tout à l'heure. » que j'ajoutais, le regardant un peu plus longuement cette fois. Je lui souris et tournai les talons. Il posa son regard sur moi, mais cette fois, celui-ci ne se posa pas sur mon cul. Je pouvais sentir ce genre de trucs. Son regard était perdu entre mon corps et la porte. J'étais à quelques mètres de Presley lorsque je m'arrêtai. Pourquoi avais-je réagi ainsi pendant les dernières heures? Pourquoi jouions-nous au chat et à la souris, lui et moi? J'avais été idiote de réagir ainsi. D'ailleurs, c'était la première fois de toute ma vie que j'avais réagit d'une telle façon. Je me tournai face à lui puis je le regardai longuement avant de prononcer quelques paroles. « Et si on oubliait complètement le rendez-vous? » Je levai une main en direction de la porte et celle-ci se verrouilla. Je souris à Presley, commençait à courir puis sautai dans ses bras. J'enroulai mes jambes autour de sa taille, mes bras autour de son cou puis je déposai mes lèvres sur les siennes, entamant un baiser non seulement amoureux, mais aussi langoureux et fougueux. Un baiser parfait.